30 centimètres de la tête au cœur

Dans ce monde où sans cesse notre intellect est sollicité, mis en avant, souvent même glorifié, nous risquons d’oublier de prendre soin du sentier qui relie notre tête à notre cœur. 

Un sentier qui, s’il n’est pas entretenu risque de disparaître sous les broussailles. Même quand ce chemin a été bien goudronné, clairement marqué, s’il est laissé à l’abandon trop longtemps, la nature reprend le dessus et tranquillement il disparaît. On finit même par l’oublier, il ne fait plus partie du paysage. Voilà ce qui se passe avec les 30 petits centimètres qui séparent notre tête de notre cœur. 

Avec une bonne nouvelle cependant : chacun.e  de nous individuellement a le pouvoir de décider de prendre soin de ce tout petit bout de chemin, de ces 30 centimètres qui n’appartiennent qu’à nous et à personne d’autre.

Pour les plus chanceux, l’environnement familial a rendu l’enfant que nous avons été attentif à l’importance de l’entretien de ce bout de chemin, ceux-là auront appris à en prendre soin au quotidien, comme on apprend à se laver les dents. 

Mais si je regarde autour de moi, je vois que la plupart d’entre nous n’avons jamais été sensibilisé à l’importance du soin donné à ces 30 centimètres dont nous sommes seul.e.s responsables. C’est ainsi que ce chemin, complètement ouvert dans la petite enfance, a fini par disparaître et tomber dans l’oubli. Nous finissons alors par être asservi.e.s à la voix de la raison. Celle qui sait tout mieux que personne, celle qui nous dicte nos actions, celle qui mène notre quotidien quand on a la tête dans le guidon. La voix des « il faut », « je dois », « c’est très bien comme ça », « c’est normal, on a toujours fait comme ça ». La voix au service de nos croyances limitantes qui parviennent même à devenir transparentes. La voix qui nous pilote tellement bien qu’elle nous fait prendre pour des évidences des choses que notre cœur, si on l’écoutait, nous dirait de ne pas prendre en compte.

A force d’être au service de notre intellect, d’ignorer les appels de notre cœur, à force de s’être laissé.e embarquer dans une vie que notre cœur n’a pas choisie, après avoir abandonné ce tout petit chemin de 30 centimètres, on finit par se cogner à des murs : burn-out, dépression, maladies, accidents, blocages plus ou moins conscients et autres schémas répétitifs, la vie se charge de milles et une manières de nous rappeler à l’ordre. Et aussi longtemps que nous n’écouterons pas, les rappels à l’ordre se succéderont sous des formes aussi diverses que variées.

Malheureusement notre monde s’intéresse peu à la voix du cœur. Essayez de vous souvenir : qui est la dernière personne à vous avoir demandé : « que ressens-tu ? » et quand avez-vous, vous-même, posé cette question pour la dernière fois ? On ne compte par contre pas, le nombre de fois où on nous a demandé : « qu’en penses-tu ? », la question magique qui met instantanément notre cerveau en fonction.

Lorsque nous sommes face à une prise de décision ou à un choix, c’est également notre mental que nous sollicitons en premier lieu, par habitude. Nous faisons des listes d’avantages et d’inconvénients, nous réfléchissons parfois des nuits entières aux options possibles, réveillant nos peurs de se tromper, nos peurs de prendre des risques inconsidérés, pour à la fin, ne plus savoir que faire ou que décider. Combien de fois, avec ce scénario, êtes-vous resté bloqué.e dans une non-décision ? Combien de personnes autour de vous voyez-vous aller dans le mur au nom de la raison raisonnable ?

Alors qu’il suffirait d’emprunter le chemin de 30 centimètres qui nous ramène à notre cœur : se recentrer, laisser le cœur s’exprimer et ressentir. Puis, mettre le mental à son service, dans une action en conscience. 

C’est là ma clé d’un retour à l’équilibre. Un retour à l’alignement du coeur, du corps et de l’esprit.

Mais comment m’y prendre quand les 30 centimètres ont disparu de la carte, suite au manque d’entretien ? Comment faire lorsque j’ai perdu la clé qui me permet de mettre des mots sur mon ressenti ?

Pour ma part, le tout premier pas pour me réapproprier le chemin entre ma tête et mon cœur, me demande de ralentir, de prendre le temps de respirer. Sortir la tête du guidon, laisser mon cœur s’exprimer et écouter ce qui se passe à l’intérieur de moi. Un temps d’introspection pour parvenir à discerner avant de décider. Le temps d’une respiration en conscience, le temps d’une reconnexion à la nature, le temps d’une musique qui m’apaise, juste le temps de revenir à mon centre, de capter les messages que mon cœur transmet à mon corps, c’est comme ça que je redeviens capable de ressentir.

Et vous quelle est votre clé ? Quelle est votre action juste, pour décider de votre vie en conscience ? Quels sont les moments de votre vie qui vous reconnectent à votre cœur ?

Véronique Lorenzini
Accompagnatrice de la formation Eveil de la conscience & Bien-être fondamental

2 réponses

    1. Merci Nicolas pour ton retour. A mon tour de tester la technique qui me permet de te répondre et de voir quelle forme cela va prendre dans le fil de discussion. L’occasion aussi d’honorer la multiplicités et la richesse de nos échanges sous leurs formes les plus variées.

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